10 avril 2008
Huit étudiantes et étudiants en génie mécanique travaillent actuellement sur un projet de fin de baccalauréat plus qu'intéressant pour les amateurs d'embarcations de plaisance qui ne sont pas insensibles à la protection des écosystèmes. Le défi : concevoir et fabriquer un prototype de bateau électrosolaire de petite taille propulsé par un moteur électrique, lequel sera alimenté par des batteries qui se rechargeront en partie grâce à l'énergie solaire. On parle ici d'une embarcation de plaisance écologique mais également économique. On vise aucune pollution des eaux, aucune émission de gaz à effet de serre et aucune pollution sonore, toujours en priorisant un choix de matériaux et de technologies accessibles et abordables.
«Notre objectif est réellement que le contact avec l'eau soit agréable, que le déplacement soit efficace, mais en ayant toujours en tête que le tout doit rester abordable, explique Alexandre Brodeur, membre de l'équipe Éprion. Nous atteignons un certain niveau de performance, mais entièrement dicté par le budget que nous avons. On ne veut pas se faire dépasser par des pédalos, comme on l'a déjà vu avec ce type de bateau, mais on ne pourra pas non plus tirer un skieur nautique! On ne parle pas de loisirs de vitesse, mais plutôt d'une embarcation de divertissement qui irait à 10 ou 12 km/h. Ce serait parfait pour la pêche, par exemple.»
Le bateau électrosolaire mesurera environ 5,3 m de longueur sur 1,6 m de largeur et pourra accommoder cinq passagers. Trois panneaux solaires d'environ 1,5 m2 chacun seront installés, et l'autonomie sera d'environ 5 à 6 heures. «Et grâce au design épuré de la coque et à ses angles tranchants, l'efficacité de notre prototype à fendre l'eau devrait être augmentée, explique Alexandre. Nous sommes présentement à l'étape de conception détaillée du projet. La coque devrait être terminée à la fin de l'été, et les 1ers tests sur l'eau devraient être faits au début de l'automne. Par une journée ensoleillée, évidemment!»
Éprion n'est cependant pas le 1er groupe à tâter le terrain de l'énergie solaire utilisée sur des bateaux. «L'Autriche, par exemple, a une ingénierie très poussée pour ce type de bateau qui fait appel à une gestion intelligente des ressources et à des énergies renouvelables, précise Alexandre. Elle oeuvre dans un créneau d'excellence avec des performances très développées. Par contre, on parle d'un bateau d'environ 80 000 $.»
Là ou le prototype d'Éprion devient intéressant, c'est qu'il offre un moyen de transport à performance certes réduite, mais où se marient à la fois les aspects écologie et accessibilité. Dans un but de commercialisation éventuelle? «Il y a un certain potentiel, particulièrement avec la motorisation électrique, avance Alexandre. Toutefois, la carte cachée reste les panneaux solaires, qui sont appelés à devenir beaucoup plus efficaces dans l'avenir. On verra selon les réactions à la suite de nos présentations à différents événements majeurs en 2009. La solidarité de l'équipe est hyper importante, alors on tiendra également compte des différentes visions de tous les membres sur cette question. Mais rien n'est impossible. Au Québec, selon nos observations, le marché nautique est en hausse, mais les gens ne sont pas encore prêts à payer pour l'environnement. D'où l'importance de notre critère d'accessibilité.»
L'équipe d'Éprion a instauré une méthode originale pour amasser des fonds afin de l'aider à concrétiser son projet. Comme les cellules photovoltaïques servent à transformer l'énergie solaire en électricité, le groupe Éprion fait appel au public pour l'aider à financer ses panneaux solaires. Pour 20 $, vous pouvez adopter une cellule. Geste symbolique s'il s'en trouve, mais vous aurez également votre nom inscrit sur le prototype du bateau électrosolaire!
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